
Lutte contre la précarité menstruelle
Sang Souci est une action qui consiste en une récolte de serviettes et de tampons hygiéniques pour les personnes menstruées en situation de précarité. A travers ce projet, notre objectif est de sensibiliser à la précarité menstruelle tout en apportant une aide matérielle concrète.
Distribution de protections périodiques

Protections hygiéniques gratuites pour les femmes précarisées
Suite aux interpellations de nombreuses associations soutenues par des initiatives citoyennes, en 2022, la Région Wallonne lance un vaste projet pilote de lutte contre la précarité menstruelle : 2,5 millions de protections hygiéniques seront mises à disposition de femmes précarisées dans les Provinces de Liège, Namur et du Hainaut.
Récolte de protections périodiques
Il existe également des lieux de récolte de produits périodiques. Seul les prix emballés sont acceptés.
Envie de proposer un point de récolte ou une action ? Contactez-nous via sangsouci.liege@solidaris.be
Centre de Planning Familial Soralia de Liège
Rue des Carmes, 17 à 4000 Liège
Centre de Planning Familial Soralia de Spa
Rue du Waux-Hall 17 à 4900 Spa
Centre de Planning Familial Soralia de Verviers
Rue Saucy 14 à 4800 Verviers
Réseau Volontaires Solidaris
Avenue Maurice Destenay, 3 à 4000 Liège
Petit Grand Bazar
En Neuvice, 32 à 4000 Liège
Mercredi et samedi de 10h à 18h · Dimanche de 10h à 15h
Lulu Store
Rue de la Casquette, 29 à 4000 Liège
Du mardi au jeudi de 10h30 à 17h · Vendredi de 10h30 à 18h · Samedi de 13h à 18h
Déco’Vertes by Cilou
Boulevard de Froidmont, 98 à 4000 Liège
Mardi de 11h à 20h · Du jeudi au samedi de 11h à 18h
Ici bientôt la liste des points de distribution
Ici bientôt la liste des points de distribution
La Brochure

Développement du projet

Depuis plusieurs années maintenant, Soralia Liège en collaboration avec les Centres de Planning Familial Soralia de Liège et de Spa, ont lancé le projet Sang Souci qui consiste en une action de récolte de serviettes et de tampons hygiéniques pour les personnes menstruées en situation de précarité. A travers ce projet, notre objectif est de sensibiliser à la précarité menstruelle tout en apportant une aide matérielle concrète.
Solidaris, Soralia et Sofélia soutiennent la politique de gratuité des protections périodiques car alléger la charge financière et mentale des femmes* permet de tendre vers une réelle égalité, selon un principe de solidarité et non de sur-responsabilisation de ces dernières. Cela envoie un message fort : la santé des femmes* n’est pas secondaire et toutes les femmes* ont droit à un accès égalitaire à la santé.
Nous utilisons le terme Femme*-s* avec un astérisque pour visibiliser les différentes réalités des personnes ayant leurs menstruations. Les « femme*s » ne constituent pas un groupe homogène.
La précarité menstruelle est un réel enjeu collectif qui est pointé du doigt par Soralia et notre Fédération des Centres de Planning Familial depuis de nombreuses années [1]. Etre une femme*[2] au 21ième siècle a un prix non-négligeable. Les menstruations, ce processus biologique naturel se produit en moyenne 480 fois au cours d’une vie, ce qui correspond à l’utilisation d’environ 10.560 protections hygiéniques[3]. Or, plusieurs études démontrent que le coût de ces produits essentiels revient en moyenne entre 2000 euros et 10.000 euros sur toute une vie[4].
- [1] Consulter le dossier complet
- [2] Nous utilisons le terme Femme*-s* avec un astérisque pour visibiliser les différentes réalités des personnes ayant leurs menstruations. Les « femme*s » ne constituent pas un groupe homogène.
- [3] Emmanuelle, C. (2017). Sang tabou: essai intime, social et culturel sur les règles. Editions La Musardine.
- [4] Consulter l’article du Huffington Post et article de Halleux Françoise, « Gratuité pour les protections hygiéniques », article de Sud Presse publié le 08/09/20.
Au vu du budget alloué aux produits périodiques, il s’agit d’un réel enjeu de santé publique qui ne doit pas uniquement être « géré » individuellement, d’autant plus que les femmes* connaissent de manière générale une plus grande précarité socio-économique[5] que les hommes. Ainsi, une partie des femmes* se retrouve perpétuellement démunie tous les mois durant 39 années en moyenne[6]… C’est pourquoi de nombreuses associations de la société civile dont Soralia et Sofélia se mobilisent pour pouvoir distribuer gratuitement ces protections en vue du respect de la dignité des femmes* en situation de précarité. Cet accès à la santé ne devrait pas dépendre de la société civile ou du « bon vouloir » des prix du marché économique.
Il est évident que les entreprises de produits hygiéniques ne diminueront pas les prix de ces produits pour combattre la précarité menstruelle. De plus, ne pas donner accès à de bonnes conditions en période menstruelle, c’est priver une partie de la population de son droit d’accès à la santé. Dans des contextes de vie précaire, il n’est pas toujours possible pour les femmes* d’avoir les moyens de changer de protection régulièrement car elles n’en disposent pas suffisamment ce qui peut, à termes, provoquer des maladies et des infections [7].
- [5] Elles sont surreprésentées dans des métiers peu valorisés et à mi-temps, dans les familles monoparentales,… Les protections hygiéniques peuvent impacter durablement leur budget déjà serré. Sans oublier les étudiantes, les femme*s sans-abris, sans-papiers, etc.
- [6] De Halleux Françoise, « Gratuité pour les protections hygiéniques », article de Sud Presse publié le 08/09/20.
- [7] Consultez le dossier des Plannings FPS
A travers ce projet, notre volonté est également de lever le tabou encore bien présent autour des règles, qui amène à l’ignorance et peut engendrer certains problèmes de santé que la prévention aurait pu éviter. A l’instar de l’Ecosse qui a récemment rendu les protections périodiques gratuites pour toutes les femmes*, il est urgent que la Belgique agisse en ce sens et renforce sa politique de sensibilisation au travers notamment de la généralisation de l’EVRAS (éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle), dont l’objectif est de réduire les inégalités sociales de santé.
Règles : brisons le tabou !

Chaque mois, deux milliards de femmes à travers le monde ont leurs règles. Un phénomène tout à fait banal, donc. Pourtant, les menstruations continuent de susciter crainte, gêne et incompréhension, ici comme ailleurs.
Le tabou des règles, un moyen efficace de contrôler le corps des femmes
Pourquoi baissons-nous la voix pour demander une serviette « hygiénique » ? Pourquoi le sang menstruel est-il bleu dans les publicités ? Ou bien pourquoi utilisons-nous des expressions telle que « être indisposée » pour parler de nos règles ? Ces exemples illustrent le malaise individuel et sociétal à l’égard des menstruations. Celles-ci ne doivent pas être montrées, détectées, discutées. Dire « j’ai mes choses » est une formule vague qui rend les règles informes… abstraites. En évitant d’en donner une image mentale concrète, on les désincarne de leur substance. Ne pas les nommer, c’est nier leur existence. En un mot, les règles sont « taboues ». Cette analyse propose une exploration du tabou entourant les règles, depuis les fondements jusqu’aux conséquences néfastes de cette « loi du silence ». En savoir plus
Dans cette édition de notre Femmes Plurielles, nous vous invitons à voyager avec nous dans une contrée sauvage et encore peu explorée : le « Pays des Règles ».
Femmes Plurielles vous a concocté une petite sélection de lectures sur le thème ! A Liège, ces livres sont pour la plupart en prêt à la bibliothèque Chiroux et en vente ou commandables à la librairie Entre-Temps.
En 2017, la TVA, appelée aussi « taxe rose » ou « taxe tampon », sur les protections périodiques était passée de 21% à 6%. Un pas en avant qui ne permet pourtant toujours pas à bon nombre de femmes* de vivre décemment leur période menstruelle. De nombreuses associations militent pour en réclamer la gratuité. L’Écosse montre l’exemple à ce propos, en fournissant désormais gratuitement des protections périodiques à toutes ses étudiantes.
Selon Amnesty, plus de 500 millions de femmes n’ont pas accès à des produits hygiéniques pour faire face à leurs règles. Elles trouveront alors des solutions alternatives comme des bouts de tissus, du papier journal… Ces méthodes sont peu efficaces, très incommodantes et les conditions d’hygiène nécessaires, combinées au manque d’accès aux sanitaires et à l’eau chaude, font largement défaut. Ne pas donner à ces femmes l’accès à l’hygiène menstruelle, c’est les priver de leur droit d’accès à la santé.
Et il ne suffit pas d’aller très loin pour être confronté à cette réalité. A Liège aussi des femmes en situation de (grande) précarité, certaines sans domicile fixe, d’autres sans-papiers, mais également des femmes* à la tête de famille mono-parentale, des étudiantes*… n’ont pas accès à ces fournitures pourtant primordiales pour leur santé, tant physique que mentale, et indispensables au regard qu’elles portent sur elles-mêmes et à leur dignité.
Vous souhaitez nous aider à les soutenir ? Vous pouvons déposer vos dons dans l’un des lieux de dépôt repris ci-dessus. Actuellement, nous remettons vos dons aux Centres de Planning Familial Soralia de Liège, Spa et Verviers, à Icare asbl, au Take-away « Et les copains », à l’Abri de jour, au Collectif contre les Violences Familiales et l’Exclusion (CVFE), à Thermos, à l’accueil des femmes sans-papiers de l’Ostal, au Hub humanitaire de Waremme…
Choc toxique : il est utile de rappeler la prudence qui est de mise mais aussi que cela reste (heureusement) un fait rare
Voici quelques recommandations quant à l’utilisation des tampons et de la coupe menstruelle :
- Pensez à changer votre tampon ou vider votre coupe menstruelle toutes les 4 heures ;
- Evitez les tampons ultra-absorbants ou choisissez une coupe menstruelle adaptée à votre flux ;
- La nuit, portez des serviettes hygiéniques ;
- Pensez à bien vous laver les mains avant et après la pose.