Une réflexion collective sur les politiques d’urbanisme et les aménagements publics
Elle a été inspirée par un groupe de femmes de divers horizons dans le cadre d’un atelier proposé par Soralia Liège. Elle a été imaginée & réalisée par le Collectif 7ème Gauche, avec le soutien de la politique fédérale de l’égalité des genres.
La ville est construite par et pour les hommes. Les politiques d’urbanisme et d’aménagement des espaces publics sont rarement soumises à une analyse genrée mais plutôt construites selon un modèle masculin d’organisation de la vie quotidienne.
Alors, comment imaginer des espaces publics plus accueillants pour tou.te.s ? Comment aboutir à une réelle mixité ? Les femmes occupent-elles l’espace public de la même façon que les hommes ? Qu’en est-il des personnes à mobilité réduite, des familles ou des personnes racisées ?
Difficultés d’accessibilité, harcèlement, omniprésence de publicités sexistes, infrastructures sportives en plein air favorisant l’entre-soi masculin, rues portant encore majoritairement des noms d’hommes blancs hétérosexuels, débats sans fin autour de l’allaitement en public… Tant d’éléments qui posent la lourde question de l’inclusivité de ces espaces. Que faut-il changer pour que chacun.e y trouve sa place ? Pour qu’espace public ne rime plus avec sentiment d’insécurité ou inégalités ?
A travers cette fresque, l’idée est bien de signifier voire d’imposer la place des femmes dans l’espace public et de sensibiliser les gens à cette question.
Nous avons pour cela eu des temps d’échanges avec des femmes, habitantes de Liège. Nous avons ensemble listé les points négatifs comme positifs concernant leur ville. L’idée de cette fresque est de représenter Liège sous un angle nouveau, différent. Une ville décrite, pensée et construite par et pour les femmes. Pendant les ateliers d’éducation permanente, nous avons recueilli des histoires, des expériences de la vie de tous les jours que nous avons ensuite redessinées.
Liège est évoquée avec ses monuments remarquables, mais où lorsqu’on regarde attentivement, ce sont les femmes qui prennent de la place. A travers un dessin à la fois poétique et humoristique, nous tentons de rendre visible ce qui l’est moins d’habitude.
Cette ville a des rues qui portent le nom de femmes, les pères gardent les enfants, des femmes jouent au foot, sont ouvrières ou boxeuses. Les femmes investissent les rues, les bords de Meuse, et les statues changent de sexe etc. A travers cette fresque, nous aimerions inverser la tendance. Les hommes sont représentés mais pas forcément là où on a l’habitude de les voir et les minorités prennent leur place.